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á Jankowice ce 28. Janvier 1809.

Monsieur le Comte!
Je soisis avec empressement l’occasion que m’offre le Général Sokolnicki de ma rappeller à votre souvenir Monsieur le Maréchal. Je vous aime et vous estime trop pour ne pas désirer vivement d’y avoir une place distinguée. Je voudrois que vous eussiez maintenant la santé et la vigueur que vous aviez il y a 18ans. Votre Patrie auroit besoin de vous. J’irois alors à Varsovie pour avoir le plaisir de causer avec vous encore une fois dans ce monde.
Je souffre des malheurs publics comme les autres. J’ai fait de grandes pertes mais pour se trouver hereux de nos jours il faut se comparer à ceux qui sont plus malheureux. Je suis hereux mari et père heureux. Je ne tiens en rien au sistème qui travaille á la ruine de ma patrie. Quand on ne pout pas faire du bien, on est heureux d’ètre loin des affaires. Je me félicite d’étre arrivé ici ou je compte jouir d’un repos parfait. Twardowski qui a ait bâtir la maison que j’habite a fait mettre sur la façade Post labores publicos tranquillitati domestica.
Je vous supplie Monsieur le Comte d’étre persuadé de l’attachement sincère et de la haute considération avec lesquels j’ai l’honneur d’étre.

de Votre Exellence
le très humble et très obeissant serviteur

Laurent d’Engeström.