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A właściwy dowód znajduje się w rozdziale II—IV. W rozdziale II Anzelm rozważa quod vere sit Deus, w rozdziale III quod non possit cogitari non esse[1].

Dowód Anzelma zawarty jest w prostym schemacie. Najpierw przesłanka większa, właściwie coś w rodzaju przesłanki większej: Bóg jest tym, nad co nic większego nie można pomyśleć. I wniosek: Bóg w taki sposób realnie istnieje, że nawet nie można pomyśleć, iż nie istnieje. Dowód polega na myślowym przejściu z przesłanki większej do wniosku, na myślowym przejściu z jednej pozycji do drugiej, mianowicie ze zrozumienia, kim jest Bóg, do zrozumienia, że realnie istnieje. Dowód polpga właśnie na pokazaniu przejścia z pojęcia do pojęcia. Anzelm rzeczywiście wyszedł w swym dowodzie z pojęcia, a nie z bytu realnego. I wyjaśniał to w odpowiedzi Gaunilonowi. Stwierdził mianowicie, że pojęcie, czy też definicja Boga. jest ujęciem całego Boga, lub raczej wskazuje właśnie na całego Boga, jako tego, który najpełniej istnieje. I tylko w tym sensie istnienie jest wyprowadzone z pojęcia[2]. Mówiąc innymi

  1. An ergo non est aliquci talis natura (qua nihil maius cogitari potest) [...]. La réponse à cette question occupera les chapitres II—IV. Au chapitre V apparaît le second objet, les propriétés essentielles: Quid igitur es domine deus, quo nil maius valet cogitari. Ce second objet prendra presque tout le reste de l'opuscule (ch. V—XXII). Mais on y constate, dans la mise en valeur de Vunum argumentum, comme une gradation dont les degrés successifs se groupent autour des deux aspects, qu'on pouvait appeler positif et transcendant du ,,plus grand pensable": Quiddam quo maius cogitari nequit; quiddam maius quam cogitari possit. Au premier aspect se rattachent les chapitres V—XIV; au second les chapitres XV—XXII Là se termine l' argumentation; les quatre chapitres qui suivent forment une sorte d'appendice [...]. Ce que nous avons dit du plan général du Proslogion a pour but de montrer que le problème de l'existence de Dieu, distinctement annoncée dans la préface, occupe de fait dans le corps du livre une section spéciale (ch. II— IV). M. Cappuyns, op. cit., s. 324. Telle est, croyons-nous, la pièce essentielle de l'argumentation. Anselme en a d'ailleurs intitulé les deux parties: Quod vere sit Deus (ch. Ii), et Quod non possit cogitari non esse (ch. III). M. Cappuyns, op. cit., s. 325.
  2. Nous avons souligné les passages qui forment la trame dti raisonnement. Celui-ci est compris tout entier entre le principe „Dieu est ce dont on ne peut rien concevoir de plus grand" — lequel est comme la majeure d'un syllogisme complexe, — et la conclusion finale „Dieu existe si véritablement qu'on ne peut même pas penser qu'il ne soit pas existant" [...] Mais qui ne voit que, du premier de ce moment à l'autre, il y a réellement progrès? Si, en effet, d'une part on affirme l'existence réelle et indéniable de Dieu, de l'autre on ne veut encore que définir le concept de Dieu sans l'objectiviter.Sur ce point pas d'erreur possible, croyons-nous; Anselme est explicite: „autre chose est d'avoir un être dans son intelligence, autre chose de comprendre qu'il existe en réalité" [...] Or dans le cas présent, nous allons partir d'une notion, non d'un être réel [...]. Ainsi donc il y a réel progrès de pensée de la première invocation à la seconde; et c'est pour assurer le passage de l'une à l'autre, que l'auteur va mettre en oeuvre son argumentum, lequel se révèle bien être des lors une vraie démonstration, (s. 325-326). Cette démonstration