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A ces dieux j’ai donné, et sans parcimonie,
Les déserts de sables et l’horizon avide,
Des vaisseaux disparus les sillons infinis
Sur la mer placide.

Sans joie, sans colère aux dieux domestiques
J’ai donné l’avenir et son charmant mystère,
Des amis inconnus le sourire mystique,
Les fronts de lumière.

J’ai donné l’or du Rhin et les brumes de Thulé,
Le rhytme de mes pas, mon allégresse intime...
Mais des dieux maussades j’entends les voix mêlées:
»Paye enfin ta dime!«


S….... 19. I. 1914.