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ment les choses: les matérielles d’abord, puis les notionnelles, puis les spirituelles et enfin les divines (PL 196 c 70D c l36D c 72C c 73D c 94D c l36BC c l39A): Cet ordre de succession des connaissances est obligatoire pour atteindre Dieu (PL 196 c 89D c l98BC). On voit clairement par là que la position de Richard en philosophie de l’être est le réalisme ontologique et critique. Richard ne discute pas la question de l’existence des choses en dehors du sujet. Ce sont pour lui des substances autonomes, au sens pluraliste, reliées à Dieu par un rapport causal. À l’homme elles se rapportent par la finalité et le sens de leur existence: elles existent afin d’être pour l’homme ce que Richard appelle du nom de spectaculum, c’est-à-dire qu’elles doivent lui révéler Dieu. Car l’esprit de l’homme n’atteint Dieu par la connaissance qu’en s’appuyanl sur ce qui est visible et intelligible comme signe de Dieu. Il remonte ainsi l’échelle des spectacula de plus en plus parfaits, en y découvrant la trace de plus en plus intenssifiée de la divine Sagesse. Puisque l’idée de spectaculum s’applique à tous les êtres, aussi bien les matériels que les spirituels, il faut dire qu’il appartient à leur nature de faire connaître Dieu. Ils sont la trace de la Sagesse de Dieu et cette trace peut être connue. La propriété des choses qui fait qu’elles peuvent être saisies par l’intellect comme ce qui lui montra Dieu pourrait être appelée leur intelligibilité. C’est suivant qu’elles sont plus ou moins traces de Dieu que les choses sont réparties en groupes. Elles sont ou bien sensibilia, ou bien intelligibilia, ou bien intellectibilia. Etant donné que la propriété principale des choses c’est d’être connaissables formellement comme trace de Dieu, il s’ensuit que c’est cette propriété qui constitue le principe intérieur de la hiérarchisation des êtres, et c’est d’après elle qu’ils sont classés dans un des trois groupes mentionnés, suivant le degré de leur aptitude à manifester Dieu à l’homme. Mais la cause active qui fait que l’intellect humain connaissant les choses en tant que manifestation de Dieu, ne s’arrête pas au groupe infé-

    remplit le rôle actif qui consiste à ne pas. permettre à l’intellect de s’arrêter à la chose connue. L’amour fait donc fonction d'intellect agent au sens thomiste. Dans la dissertation on atribue à l’amour, en plus de ce rôle d’„intellect agent”, encore l’admiration.